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LES MÉDIAS : VECTEURS DE DÉMOCRATIE AU MAROC ?

A l’occasion de la 37ème commémoration du décès de Mohamed Hassan Ouazzani (1978 – 2015) qui coïncide avec la journée internationale de la Démocratie, le Centre Mohamed Hassan Ouazzani a organisé le 22 septembre 2016 une journée commémorative sous le thème « Les médias : Vecteurs de démocratie au Maroc? ».

Afin de rendre hommage à cet éminent patriote, pionnier du journalisme politique au Maroc, et pour animer cette journée, nous avons eu l’honneur et le plaisir de recevoir parmi nous des professeurs universitaires, historiens, journalistes et experts dont le respect et l’intérêt pour la pensée de Mohamed Hassan Ouazzani ne sont plus à prouver, ce qui constituait pour nous le pivot de cette journée.

Le 4 août 1933, Mohammed Hassan Ouazzani crée à Fès le premier journal nationaliste en langue française : « L’Action du Peuple », organe hebdomadaire de défense des intérêts marocains. Dans son journal, il défend avec vigueur les intérêts de la nation marocaine. Il dénonce les agissements abusifs des autorités du Protectorat et réclame les libertés démocratiques et des réformes. Il mène une campagne contre le Dahir berbère. Il présente le point de vue nationaliste et les revendications marocaines. Ses nombreux articles lui causent beaucoup d’ennuis : diffamation dans les colonnes de la presse française de droite, menace de mort de la part des colons, procès … Le 8 décembre 1933, il fait paraître à Fès, « La Volonté duPeuple » qu’il fusionne par la suite à « L’Action du peuple »

En créant « L’Action du Peuple » et « La Volonté du Peuple », Mohammed HassanOuazzani donne au mouvement nationaliste marocain une arme à la fois redoutable et efficace pour permettre la réalisation des aspirations marocaines. C’est grâce à ces deux journaux que les Marocains découvrent leurs droits à l’égard du Protectorat et un certain fondement à leur motivation.

Pour la journée commémorative de l’année 2016, le CMHO se propose d’étudier le rôle des médias dans l’affermissement de la démocratie au Maroc.

La démocratie se nourrit du pluralisme des idées, des opinions et de la défense des intérêts divers de la population. Les médias en sont un des instruments les plus efficaces. Leur évolution sur le plan technique mérite une rétrospective afin de mieux saisir le rôle des médias et de leur influence dans la société.

De la presse écrite à l’hégémonie récente des nouveaux médias électroniques, il est intéressant d’étudier les développements respectifs des journaux et des moyens audio-visuels dans un environnement médiatique de plus en plus marqué par les nouveaux outils d’information qui recourent à l’Internet.

Assistons-nous à un renforcement du pluralisme des informations et des opinions, un des critères de démocratisation ? Ou au contraire des monopoles nouveaux se sont-ils imposés, menaçant ainsi la liberté et la diversité des opinions?

Le CMHO souhaite réunir historiens, journalistes, sociologues et politologues, spécialistes des médias, pour aborder cette vaste question du rôle des médias dans le développement de la société prise dans le défi de la modernité.

Programme :

10h00 : Accueil des participants

Allocution de Bienvenue :

Houria Ouazzani Touhami, Présidente du Centre Mohamed Hassan Ouazzani

Hassan Ouazzani-Chahdi, Vice-président du Centre Mohamed Hassan Ouazzani

10h30 – 13h00 : 1ère Séance

Président de séance : Mohamed Maarouf Dafali
Professeur d’Histoire moderne – Faculté de Lettres – Ain Chock

Tayeb Boutbouqalt : Professeur de Communication et d’Histoire contemporaine – Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction – Tanger

Mohamed Hassan Ouazzani, père fondateur de la presse nationaliste marocaine

Driss El Ganbouri : Journaliste et chercheur – Rabat (Absent)

الصحافة والديمقراطية من خلال تجربة محمد حسن الوزاني

Abdelwahab Ibnou Zahir : Expert judiciaire, Docteur en Sciences économiques – Casablanca

Le combat de feu Mohamed Hassan Ouazzani contre le sous-développement à travers la presse écrite

12h30 : Discussion / débat

13h00 : Pause-déjeuner

14h30 – 17h00 : 2ème Séance

Président de séance : Seddik Maaninou
Journaliste et écrivain, expert en Médias – Rabat

Mohamed El Boukri : Docteur en linguistique et en littérature arabe. Faculté de Lettres – Ain Chock

صحافة الحركة الوطنية: النشأة والتطور

Abdessalam Tawil : Rédacteur en chef de la revue « Al Ahyaa Al Maghribia » (Absent)

دور الصحافة المستقلة في تعزيز المسار الديمقراطي في المغرب

Abderrahim Tourani : Ecrivain, homme de médias

صحافة في مهب الانترنت

16h30 : Discussion/Débat

17h00 : Rapport final
Antoine Fleury, Professeur d’Histoire des Relation Internationales. Université de Genève

17h30 : Présentation du 1er numéro de la nouvelle collection « Colloques du CMHO », Actes du Colloque en hommage à Mohamed Hassan Ouazzani, organisé le 15 septembre 2015.

19h00 : Collation et exposition des œuvres de Mohamed Hassan Ouazzani

Hassan Ouazzani-Chahdi

Vice-Président du CMHO

Professeur honoraire de Droit Public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Université Hassan II Aïn Chok de Casablanca… lire la suite

محمد معروف الدفالي :

نائب رئيس مركز محمد حسن الوزاني للدموقراطية و التنمية البشرية.

مؤرخ مهتم بتاريخ المغرب المعاصر والراهن . أستاذ جامعي بكلية الآداب عين الشق ، جامعة الحسن الثاني ـ الدار البيضاء.

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Dr. Tayeb BOUTBOUQALT

Professeur d’Histoire Contemporaine et des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction de Tanger.

Abdelwahab IBNOU ZAHIR

Expert judiciaire, Docteur en Sciences économiques – Casablanca

Rédacteur en Chef de la revue BANQUES ET ENTREPRISES 1985 – 1995.

Directeur de Publication de la Revue INFO AUTO – 1985 à 1989.

Rédacteur en Chef de la revue FORUM DU LIVRE.

Seddik Maaninou

محمد الصديق معنينو

صحفي وكاتب

مدير سابق  للشركة الوطنية للإذاعة و التلفزة
أمين عام سابق لوزارة الاتصال

محمد البُكري :

استاذ و باحث و دكتور في اللغة العربية و آدابها بكلية الآداب ـ عين الشق

عبد الرحيم التوراني

كاتب وإعلامي

(فائز بالجائزة الوطنية الكبرى للصحافة (صنف الصحافة الإلكترونية

 عضو بالنقابة الوطنية للصحافة المغربية، ويرأس تنسيقية الصحافة الإلكترونية

 Antoine FLEURY

Professeur émérite de l’Université de Genève où il a enseigné l’histoire des relations internationales et de l’intégration européenne. Ses recherches et ses publications portent sur l’histoire des relations internationales au XXe siècle, notamment sous l’angle de la coopération que ce soit dans l’entre-deux-guerres ou après la deuxième guerre mondiale… lire la suite.

On ne joue pas avec les droits

L’INTÉGRATION DES DROITS DE LA PERSONNE À LA VIE QUOTIDIENNE
UNE APPROCHE PÉDAGOGIQUE DANS UN CONTEXTE SCOLAIRE

Projet initié par Henri PALLARD
Directeur, CIRID, Université Laurentienne, Sudbury, Canada

Afin d’ancrer les droits de la personne dans tous les domaines de la vie sociale, leur promotion doit dépasser leur apprentissage intellectuel ; ils doivent devenir un réflexe dans leur pratique quotidienne afin de rendre possible leur plein épanouissement.

Un outil incontournable dans leur épanouissement est l’école.

L’objet de ce projet est de faciliter la sensibilisation des jeunes à des comportements respectueux des droits de la personne.

Le moyen proposé est la formation d’enseignantes et enseignants qui adopteront dans la salle de classe une approche pédagogique incarnant le respect de l’égalité et de la liberté de l’élève. Ce projet vise la mise en place d’une pratique des droits de la personne dans un milieu scolaire où ils sont intégrés à la vie quotidienne dans le cadre d’une approche pédagogique généralisée entre l’enseignant/e et les élèves.

La promotion des droits de la personne par des méthodes qui cherchent à dépasser leur déclinaison doit s’ancrer dans des méthodes d’apprentissage qui incarnent, dans leur méthodologie même, le respect de l’égalité et la liberté de l’autre. Dans le milieu scolaire, cela comporte des méthodes qui déconstruisent les rapports hiérarchiques de pouvoir entre l’enseignant/e et l’enfant où l’enseignant/e transmet le savoir et l’élève le reproduit.

De telles méthodes pédagogiques — axées sur l’enfant et sur la découverte et encadrées par un/e enseignant/e dans un processus d’émancipation de l’enfant — permettent à l’enfant de découvrir le monde et de construire le sens de son monde, entre autres un monde où la liberté individuelle et l’égalité en sont des éléments constitutifs.

Une telle approche dans la salle de classe doit avoir des effets à long terme sur les rapports qu’entretient l’enfant avec sa famille, ses collègues, sa société et le monde politique. En effet, l’enfant n’est pas socialisé dans des rapports de pouvoir et de soumission, qu’il reproduira par la suite dans ses rapports avec autrui, en tant qu’adolescent et adulte.

Ce projet pédagogique axé sur l’enfant mise sur l’apprentissage de la liberté et de l’égalité, du respect de l’autre et de la démocratie, sur le long terme, mais en inculquant ces valeurs dans la pratique quotidienne des rapports de l’enfant avec autrui à travers une relation d’égalité et de liberté intellectuelles avec son enseignant/e, et non dans une relation de pouvoir hiérarchique, de transmission et de reproduction de savoir.

Un tel projet repose sur des directeurs et directrices d’écoles et des enseignant/e/s qui ne se sentent pas menacés par la remise en question de leur autorité pédagogique par des enfants.

La socialisation par l’approche pédagogique est un moyen important pour rendre autonome le futur citoyen/ne et lui permettre de participer à titre d’égal dans l’évolution de sa société et dans l’orientation de la politique de son pays. Elle cherche à établir une véritable égalité entre les hommes et les femmes où l’individu devient un agent social responsabilisé et où il façonne positivement les futures structures de sa société et de son monde politique, au lieu de les subir et de les reproduire. C’est un moyen de permettre aux individus d’intégrer les droits de la personne à leur vie personnelle et à leurs rapports quotidiens.

L’égalité, la liberté et la démocratie deviennent alors de véritables valeurs d’autodétermination et de respect de l’autre et non des moyens de contrôle social et politique.

Henri PALLARD

Avec l’aide de Pr. Henri Pallard, le CMHO a pris contact avec l’ONG Equitas afin d’appliquer leur programme « On ne joue pas avec les droits » à des écoles marocaines.

« On ne joue pas avec les droits » s’adresse aux enfants de 6 à 12 ans et vise principalement à renforcer chez eux la connaissance des droits humains, le respect de la diversité et l’aptitude à résoudre les conflits de façon pacifique. La trousse On ne joue pas avec les droits comprend des activités et des jeux interactifs conçus selon l’âge lesquels contribuent à consolider les valeurs positives et les principes fondamentaux d’égalité et de dignité humaine énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ces jeux et activités constituent pour les enfants un point de départ à des discussions sur ce qui se passe dans leur vie et favorisent le travail en commun pour trouver des façons de promouvoir l’inclusion, le respect, l’équité, l’acceptation et la collaboration. Cette approche unique en son genre excelle parce que les enfants s’amusent tout en apprenant!

Dans ce sens et dans un 1er temps, le CMHO a pris contact avec deux écoles à Casablanca, une école à Mohammedia et une école à Itzer.

Le projet est toujours en cours d’étude et de préparation.

حياة و جهاد – 1

Dans ce volume divisé en deux tomes, Mohamed Hassan Ouazzani décrit les raisons et les circonstances qui ont conduit à la division du Comité d’Action Marocaine en deux partis concurrents : Al Hizb Alwatany dirigé par Allal Fassi et Al Haraka Al Quawmya dont il assurait la direction. Il y présente les organes de son parti, ses activités et ses journaux. Il évoque la politique marocaine du Front Populaire et l’incapacité des dirigeants français à introduire les réformes escomptées et relate la répression qui a suivi les manifestations anticoloniales à Meknès et ailleurs ; ce qui a conduit à l’arrestation de plusieurs dirigeants nationalistes ainsi qu’à son propre exil qui va l’écarter de l’action directe de novembre 1937 jusqu’à sa libération en mai 1946.Il rapporte ses souvenirs d’exil dans le sud marocain et dans le moyen atlas et ses nombreuses réflexions sur la constitution d’un Etat libre et démocratique pour son pays, le jour de sa libération.

2 حياة و جهاد

Dans ce volume, Mohamed Hassan Ouazzani présente les principaux protagonistes du conflit du Rif (Ameziane, Raissouni, Khattabi,…) après la première guerre mondiale ainsi que les acteurs de la République rifaine, instaurée dans cette région, libérée du pouvoir colonial espagnol. Il expose les principaux événements militaires du conflit et ses répercutions sur la situation intérieure en Espagne. Il développe l’exemplarité du combat des Rifains pour les peuples colonisés que ce soit en Afrique ou en Asie. Il traite systématiquement de la position des grandes puissances qui ont tenté d’interférer dans ce conflit et lde eur échec à apaiser la situation; il expose les raisons de l’intervention française aux côtés de l’Espagne qui va être fatale à l’indépendance rifaine. Il conclut enfin par un commentaire d’une part de l’échec de cette expérience de lutte anticoloniale et d’autre part de l’émergence d’une épopée autour du combat de Mohamed ben Abdelkrim Khattabi. Durant son séjour au Caire, Mohamed Hassan Ouazzani a été un confident privilégié de « l’Emir du Rif » durant son exil.

حياة و جهاد – 2

حياة و جهاد – 3

Dans ce volume, Mohamed Hassan Ouazzani traite en détail de la politique berbère de la France du début du Protectorat jusqu’au fameux « dahir berbère » du 16 mai 1930, de ces effets sur l’organisation politique, religieuse, judicaire et culturelle sur le territoire marocain pas encore totalement « pacifié ».Il décrit les réactions au sein de la population et surtout des élites intellectuelles et religieuses qui vont se cristalliser en une opposition grandissante à la présence française. Ayant participé lui-même activement à la rédaction de manifestes et à l’organisation de mouvements de protestation, il expose avec précision la création d’organes d’expression et d’opposition tels que la revue Maghreb, éditée à Paris et l’Action du Peuple, éditée à Fès sous sa direction. C’est dans ce même contexte, qu’avec son journal, il propose d’organiser une manifestation patriotique lors de l’entrée officielle à Fès du sultan Mohamed Ben Youssef, célébration qui se perpétuera en fête du trône jusqu à nos jours. Il rend compte de l’internationalisation du conflit franco-marocain provoqué par la politique berbère de la France notamment dans les pays musulmans et en Europe à travers des penseurs et publicistes tels que Chakib Arsalane.

حياة و جهاد – 3

حياة و جهاد – 4

Dans ce volume, Mohamed Hassan Ouazzani traite des fondements des revendications du peuple marocain que ce soit en faveur des ouvriers ou des agriculteurs qui se sont exprimés dans des grèves et des manifestations. Il relate les contacts pris avec des personnalités et des partis de gauche ou libéraux en France pour transmettre ces revendications de réforme de la politique du protectorat, l’accueil au Maroc de plusieurs de ces personnalités (Longuet, Renaudel,…), la présentation en 1934 au gouvernement français du Plan de réformes marocaines, au nom du comité d’action marocaine créé dans ce contexte. Il expose aussi les répercussions au Maroc de la politique britannique au Moyen Orient et notamment en Palestine, ce qui contribue à galvaniser l’affirmation d’un mouvement d’opposition aux mesures françaises au Maroc. Il évoque ses contacts pris avec les dirigeants du Front Populaire au pouvoir en France depuis 1936 dont il attend un appui aux revendications de réformes ainsi que ses rencontres avec les dirigeants républicains espagnols à Barcelone et à Madrid à la suite du coup d’Etat du général Franco. Plusieurs documents, placés en annexe, complètent ce volume.

حياة و جهاد – 4

حياة و جهاد – 5

Dans ce volume divisé en deux tomes, Mohamed Hassan Ouazzani décrit les raisons et les circonstances qui ont conduit à la division du Comité d’Action Marocaine en deux partis concurrents : Al Hizb Alwatany dirigé par Allal Fassi et Al Haraka Al Quawmya dont il assurait la direction. Il y présente les organes de son parti, ses activités et ses journaux. Il évoque la politique marocaine du Front Populaire et l’incapacité des dirigeants français à introduire les réformes escomptées et relate la répression qui a suivi les manifestations anticoloniales à Meknès et ailleurs ; ce qui a conduit à l’arrestation de plusieurs dirigeants nationalistes ainsi qu’à son propre exil qui va l’écarter de l’action directe de novembre 1937 jusqu’à sa libération en mai 1946.Il rapporte ses souvenirs d’exil dans le sud marocain et dans le moyen atlas et ses nombreuses réflexions sur la constitution d’un Etat libre et démocratique pour son pays, le jour de sa libération.

حياة و جهاد – 5