Le capital immatériel

Le capital immatériel

Dans son discours du 30 juillet 2014*, à l’occasion de la Fête du Trône, le Souverain a appelé le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et la Banque centrale à la réalisation d’une étude pour mesurer la valeur globale du Maroc entre 1999 et 2013 en intégrant les facteurs immatériels. Rapport sensé être remis dans les 8 mois après ledit discours.

 

Plus de deux ans plus tard, l’ouvrage de Dr. Oum El Banine Lahlou sur le capital immatériel vient combler le vide laissé jusqu’ici.

 

A l’occasion de la sortie de son livre, le Centre Mohamed Hassan Ouazzani pour la Démocratie et le Développement Humain a le plaisir d’accueillir Dr. Oum El Banine Lahlou et organise sa 4ème conférence au titre de l’année 2016,

le jeudi 20 octobre 2016 à 16h,

sur le thème « Le capital immatériel »

animée par Dr. Oum El Banine Lahlou et présidée et modérée par Pr. Hassan Ouazzani-Chahdi.

* Extrait du Discours du Roi à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône

30 juillet 2014

Cher peuple,

   Nous croyons que le modèle de développement marocain a atteint un seuil de maturité qui nous habilite à adopter des critères avancés et plus pointus pour évaluer la pertinence des politiques publiques et la portée de leur impact effectif sur la vie des citoyens.

Cette appréciation a été confirmée par la Banque Mondiale qui a montré que la valeur globale du Maroc a connu, ces dernières années, une hausse sensible, surtout grâce au développement majeur de son capital immatériel.

   Or le capital immatériel s’affirme désormais comme un des paramètres les plus récents  qui ont été retenus au niveau international pour mesurer la valeur globale des Etats et des entreprises.

   Comme chacun sait, les critères que les spécialistes de l’économie et des finances utilisent pour mesurer la richesse ont connu plusieurs évolutions.

   Ainsi, la valeur globale des Etats était calculée jadis en fonction de leurs ressources naturelles, puis comptabilisée sur la base des données liées au PIB, lequel reflète, à son tour, le niveau de vie du citoyen.

   Ensuite est intervenue l’adoption des indicateurs de développement humain pour déterminer le niveau de prospérité chez les peuples, et  voir dans quelle mesure ces peuples profitent des richesses de leurs pays.

   C’est dans les années 90 du siècle dernier que le capital immatériel a commencé à être  intégré  comme une des composantes fondamentales d’évaluation de la richesse, avant d’être adopté officiellement comme paramètre scientifique par la Banque Mondiale en 2005.

   Ce critère permet d’intégrer dans le mode de calcul, les atouts qui n’ont pas été pris en compte dans les approches financières classiques.

   Il s’agit en l’occurrence de mesurer le capital historique et culturel de tout pays, parallèlement aux autres caractéristiques qui le distinguent, notamment son capital humain et social, la confiance, la stabilité, la qualité des institutions, l’innovation et la recherche scientifique, la création culturelle et artistique, la qualité de la vie et de l’environnement, et d’autres éléments encore.

   Ainsi, par exemple, la sécurité et la stabilité constituent le fondement de la production et de la richesse. De même, la confiance et la crédibilité sont essentielles pour stimuler l’investissement. Pourtant, on ne trouve nulle part trace de ces atouts dans la valeur globale des Etats.

   La Banque Mondiale avait déjà réalisé, en 2005 et 2010, deux études pour mesurer la richesse globale de quelque  120 Etats, dont le Maroc. Notre pays y a été classé dans les premiers rangs à l’échelle africaine, devançant de loin certains pays  de la région.

   Mais en prenant connaissance des chiffres et des statistiques qui figurent dans lesdites  études et qui mettent en évidence l’évolution de la richesse du Maroc, je M’interroge, avec les Marocains, non sans étonnement : Où est cette richesse ? Est-ce que tous les Marocains en ont profité, ou seulement quelques catégories ? La réponse à ces interrogations n’exige pas d’analyses approfondies. Et si le Maroc a connu des avancées tangibles, la réalité confirme que cette richesse ne profite pas à tous les citoyens. En effet, Je relève, lors de Mes tournées d’information, certaines manifestations de pauvreté et de précarité, comme Je note l’ampleur des disparités sociales entre les Marocains.

   Par conséquent et pour prendre la pleine mesure de la situation, Nous invitons le Conseil économique, social et environnemental, en collaboration avec Bank Al Maghrib et les institutions nationales concernées, et en coordination avec les institutions internationales spécialisées, à entreprendre une étude permettant de mesurer la  valeur globale du Maroc entre 1999 et fin 2013.

   L’objet de cette étude n’est pas seulement de faire ressortir la valeur du capital immatériel de notre pays, mais également et surtout de souligner la nécessité de retenir ce capital comme critère fondamental dans l’élaboration des politiques publiques, et ce, afin que tous les Marocains puissent bénéficier des richesses de leur pays.

   Nous attendons de cette étude qu’elle pose un diagnostic objectif de la situation, et qu’elle présente des recommandations pratiques pour son amélioration.

   Et pour que le rapport final ne reste pas lettre morte, ou seulement une matière pour consommation médiatique, Nous avons décidé que la plus large diffusion possible lui soit assurée. Nous appelons le gouvernement, le parlement, toutes les institutions concernées et les forces vives de la nation, à se pencher sur les recommandations constructives figurant dans le rapport, et à œuvrer pour en assurer la mise en œuvre.

   Dans la mesure où l’évaluation de la richesse immatérielle est considérée comme un outil d’appui à la prise de décision, Nous tenons à ce que le Recensement général de la population, prévu cette année, fasse état des indicateurs relatifs au capital immatériel du Maroc, dans ses différentes composantes.

Président de séance :

Hassan Ouazzani-Chahdi

Vice-Président du Centre Mohamed Hassan Ouazzani pour la Démocratie et le Développement Humain.

Docteur d’Etat en Droit de l’Université Paris I – Panthéon – Sorbonne, ses recherches portent notamment sur le droit administratif, le droit international (droit des traités), le droit des investissements privés étrangers, le droit constitutionnel et le droit diplomatique et consulaire.

A la fois administrativiste et internationaliste, Hassan Ouazzani-Chahdi est un des premiers spécialistes et défenseurs des droits de l’homme et du citoyen au Maroc, et un universitaire de la première génération de l’après indépendance dont les enseignements et les travaux de recherche représentent pour l’Université marocaine non seulement un apport fondamental mais fondateur.

Hassan Ouazzani-Chahdi est actuellement professeur honoraire de Droit Public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Université Hassan II Aïn Chok de Casablanca.

Il est également :

  • Diplômé du centre d’études et de recherche de l’académie de droit international de la Haye
  • Ancien chef de département de droit public à la Faculté de droit de Casablanca
  • Conseiller auprès du conseil constitutionnel chargé des études
  • Consultant de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et du centre Africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) – Conception du système de gouvernance en Afrique
  • Membre du comité juridique international pour le projet de création d’une cour constitutionnelle internationale (Constitué à Tunis en 2013)
  • Membre du groupe de synthèse de la gouvernance de Casablanca (Think Thank)
  • Vice président de l’Association internationale sécurité et coopération en Méditerranée (SECOMED) constituée à Paris en 2014
  • Ancien vice président pour l’Afrique de l’institut international des sciences administratives de Bruxelles (1989-1995)
  • Ex-président de l’association Marocaine des sciences administratives (AMSA)
  • Membre du comité juridique du projet relatif à a liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar (1987-1993)
  • Membre de la délégation Marocaine pour l’élaboration de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples (Banjul – Gambie 1981)
  • Consultant du cabinet juridique Lefèvre Pelletier et Associés
  • Auteur d’ouvrages de références en droit administratif, Droit de l’homme et droit des traités internationaux
  • Auteurs de nombreux articles de doctrine en droit public et science administrative

Conférencière : 

Oum El Banine Lahlou

Mandats

Depuis 2011 : Députée au Parlement Marocain

            Depuis 2012 : Présidente du groupe d’amitié Maroc – Cambodge.

            Depuis 2013 : Membre rapporteur de la commission de Contrôle des dépenses Publiques.

            Nov 2012-Avril 2013 : Membre de la Commission des affaires étrangères, défense Nationale,   Affaires Islamiques et des Marocains résidents à l’étrangers.

            Depuis 2012 : Membre fondatrice du groupe de travail «Parlementaires pour d’égalité des Genres». « Parliamentarians for Equality ».

            Depuis 2014 : Membre actif sur le site de communication entre citoyens et leurs représentants « Nouabook.ma ».

2005 – 2015 : Membre du Bureau Politique du parti Union Constitutionnelle UC

2009 – 2015 : Conseillère à la commune locale de Derb Soultan

2009 – 2015 : Membre au Conseil de la Ville de Casablanca

 Compétences Scientifiques

 Docteur en Médecine Générale

Thèse de Doctorat en Droit Public en Relation Internationale

Licence en sciences Juridiques – Droit Public

Certificat d’études supérieures en Sciences Politiques

Certificat d’études supérieures en Relations Internationales

Certificat de Médecine d’Urgences et de Catastrophes

Autres Compétences

Certificat de participation à la Semaine Marocaine de « La Professionnalisation de l’Evaluation des Politiques Publiques ».

Participation au « Linking Evaluation to Policymaking in the Arab States Region ».

Visite d’étude à la Commission Européenne du Budget, Cour des Comptes et Office de lutte Antifraude.

Formations Certifiées en matière de contrôle des Finances Publiques et Evaluation des Politiques Publiques.

Formation au Parlement Britannique « Contrôle du Budget » avec l’appui de la fondation Westminster.

Formation en Tunisie « Contrôle du Budget » avec l’appui de la Banque Africaine de Développement.

Participation aux journées d’études sur « le Contrôle des Dépenses Publiques » à la Chambre des représentants et à la Chambre des Conseillers Maroc avec l’appui de la Banque Mondiale.

Formation des formateurs pour l’appui à la participation politique des Femmes sous la direction du NDI.

Participation à plusieurs Conférences Internationales sur les droits de l’Homme et les droits de la Femme à New York, Madrid, Caire, Tunis, Addis Abeba et Brasilia.

Organisations et Animations de plusieurs Conférences sur des sujets divers Politiques, Sociaux, Environnementaux et Economiques.

Recherches Scientifiques et Politiques

Etudes, écrits et analyses divers publiés sur la Presse Nationale sur les domaines médicaux, Scientifiques, politiques, économiques, sociaux et sportifs en langues Arabe et Française.

Auteure d’un ouvrage qui a pour titre « Le Capital Immatériel ».

 Activités associatives

Vice présidente de l’Association « Avec Le Consommateur » de protection du consommateur.

Membre de l’Association Marocaine de l’Evaluation.

Présidente Fondatrice de l’Association « Espérance » pour la lutte contre la violence et L’instauration de la culture du dialogue.

Membre Fondateur de l’ « Association des Médecins de Bernoussi ».

Coordinatrice Nationale de l’ « Observatoire de l’Intégration de la Femme dans la vie Politique ».

Fondatrice de la Revue « Cheval Du Maroc ».

Présidente du « Forum Libéral de la Santé ».