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Khalid Naciri

Khalid Naciri est un homme politique et avocat marocain. Il fut ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement marocain entre 2007 et 2012.

Il est titulaire d’une licence en droit en 1969 à la faculté de droit de Casablanca puis en 1970 d’un diplôme d’études supérieures en sciences politiques à la faculté de droit de Rabat. Il exerce comme avocat au barreau de Casablanca de 1970 à 1973, puis de 1986 à 1996.

En 1975, il est élu au comité central du Parti communiste marocain, devenu en 1974 le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) — il sera élu au bureau politique du PPS en juillet 1995.

En 1983, Maître assistant à l’Université Hassan II de Casablanca il soutient une thèse de doctorat d’État en droit public à l’université Paris II, où il obtient la mention très bien.

Le 10 décembre 1988, après de longues années de préparation, Khalid Naciri cofonde avec d’autres militants des droits de l’Homme, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), dont il assurera la présidence en 1990 et 1991.

Durant cette période, il enseigne le droit constitutionnel et les sciences politiques à la faculté de droit de l’université Hassan II à Casablanca ainsi que dans diverses autres institutions d’enseignement supérieur.

En 1996, il est nommé par Hassan II au poste de directeur de l’Institut supérieur de l’administration, pôle d’excellence réservé à la formation des hauts cadres de l’administration marocaine, situé à Rabat. Il occupe ce poste jusqu’en 2013.

En mars 2000, il est élu à l’unanimité par le Conseil de la Ligue arabe à la tête de la Commission arabe permanente des droits de l’Homme, qu’il présidera jusqu’en 2006 (trois mandats successifs).

Le 15 octobre 2007, il est nommé par Mohammed VI ministre de la Communication et porte-parole du 29e Gouvernement du Royaume du Maroc, dirigé par le Premier ministre Abbas El Fassi.

Il a repris ses fonctions de directeur de l’Institut supérieur de l’administration après avoir quitté le gouvernement.

Khalid Naciri est l’auteur de plusieurs ouvrages, études et articles en droit public et en sciences politiques.

(Source : Wikipédia – avril 2016).

Yadh Ben Achour

Yadh Ben Achour (عياض بن عاشور), est un juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public.

Fils de Mohamed Fadhel Ben Achour, il a été doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis et membre du conseil d’administration de l’Université Senghor d’Alexandrie. Démissionnaire du Conseil constitutionnel en 1992, il a été un opposant au régime du président Zine el-Abidine Ben Ali. Considéré comme l’un de ses opposants, il critique également la révision constitutionnelle de 2002 permettant à Ben Ali de se représenter.

Il enseigne à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.

Vice-président de l’Association tunisienne du droit administratif en 1982 puis rédacteur en chef de la Revue tunisienne de droit entre 1980 et 1987, il est membre du bureau exécutif de l’Association internationale de philosophie du droit et membre de l’Institut de droit international. Il occupe aussi le poste de juge au tribunal administratif de la Banque africaine de développement.

Lors de la révolution tunisienne de 2011, il est nommé à la tête d’une commission de réforme des textes et des institutions, chargée de débarrasser le droit tunisien des dispositions du régime déchu de Ben Ali. Cette commission fusionne ensuite avec les révolutionnaires et représentants de partis et d’associations réunis au sein du Conseil pour la protection de la révolution pour devenir la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. À sa tête, il met en place les institutions chargées de veiller sur la transition démocratique en Tunisie.

Il est élu membre du Comité des droits de l’homme des Nations unies le 7 mai 2012. Il est également membre fondateur de l’Académie internationale de droit constitutionnel et membre de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts.

Professeur émérite à l’Université de Tunis, il est nommé commandeur de l’Ordre de la République en juillet 1990 puis chevalier de l’Ordre national du mérite éducatif en juillet 1991. Le 6 novembre 2004, il est nommé docteur honoris causa à l’Université Laurentienne de Sudbury (Canada), dont il est professeur associé. Le 23 novembre 2011, il est décoré des insignes de commandeur de l’Ordre de la République. En 2012, il reçoit le Prix international de la démocratie remis à Bonn.

Publications

  • L’État nouveau et la philosophie politique et juridique occidentale, éd. Bibliothèque de droit et de sciences politiques et économiques, Tunis, 1980
  • Politique, religion et droit dans le monde arabe, éd. Cérès, Tunis, 1992
  • Normes, foi et loi en particulier dans l’islam, éd. Cérès, Tunis, 1993
  • Contentieux administratif, éd. Cérès, Tunis, 1995
  • (ar) Conscience et droit : l’esprit civique et les droits modernes, éd. Centre culturel arabe, Beyrouth/Casablanca, 1998
  • Le rôle des civilisations dans le système international : droit et relations internationales, éd. Bruylant, Bruxelles, 2003
  • Introduction générale au droit, éd. Centre de publication universitaire, Tunis, 2005
  • La Cour européenne des droits de l’homme et la liberté de religion, éd. Pedone, Paris, 2005
  • « Les droits de l’homme et leur contraire », Aspects (hors-série), éd. Archives contemporaines, 2008, pp. 113-124
  • Aux fondements de l’orthodoxie sunnite, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2008
  • Droit administratif, éd. Centre de publication universitaire, Tunis, 2010
  • (it) La tentazione democratica. Politica, religione e diritto nel mondo arabo, éd. Ombre Corte, Vérone, 2010
  • La deuxième Fâtiha. L’islam et la pensée des droits de l’homme, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2011

Source : Wikipédia – mars 2016.

Abdelouhab Maalmi

Abdelouhab Maalmi est né en 1952 à Fès, Maroc. Il est Docteur d’Etat en sciences politiques de l’Université Bordeaux I, France. Ambassadeur du Maroc au Vatican de 1997 à 2001, professeur depuis 1976 à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan II, Casablanca. Spécialiste des relations internationales, il enseigne la Théorie des relations internationales, la Géopolitique  et l’Analyse de la politique étrangère.

Il est Membre fondateur du Groupement d’études et de recherches sur la Méditerranée (GERM) (Rabat),  membre de la commission scientifique de l’Annuaire de la Méditerranéedu GERM(dont il est rédacteur en chef depuis avril 2012), de la revue Islamochristiana (Rome), et ancien rédacteur en chef de la revue Prologues (Casablanca). Il est membre honoraire de l’Accademia  Angelica Costantiniana, des Lettres, Arts et Sciences, Rome (novembre 2000) ;Décoré par le Pape Jean-Paul II de la Grand-Croix de l’Ordre de Pie  IX (octobre 1999).

Il a de nombreux travaux de recherches et a donné plusieurs conférences au Maroc et à l’étranger en matière de relations internationales, de géopolitique, de politique étrangère du Maroc, de droit islamique et de dialogue interreligieux. Un intérêt particulier est porté aux problèmes de sécurité et au rôle de  l’OTAN en Méditerranée depuis le début des années quatre-vingt-dix dans le cadre du GERM, de l’enseignement et de la recherche (articles et direction de thèses et mémoires). Il a dirigé et présenté en 2012 les Mélanges offerts en l’honneur du professeur Hassan Ouazzani Chahdi soue le titre Droit et mutations sociales et politiques au Maroc et au Maghreb, Paris, éditions Publisud.

 

ACTIVITES DE RECHERCHES

L’échec de la représentation parlementaire au Maroc, Mémoire de D.E.S, Université Bordeaux I, 1976 ;

Le concept d’influence dans les relations internationales, Thèse d’Etat, Université Bordeaux I, 1985 ;

Vers l’Etat palestinien indépendant, in AR-R’AID (en arabe), 8-9 Rabat, n°6, novembre 1986 ;

Relations Internationales. Concepts et méthodes (en arabe, en collaboration), Toubkal, Casablanca, 1988 ;

Emigration juive soviétique et entente internationale (en arabe), in AL-OUAHDA, Rabat, n°82-83, juin-août 1991 ;

Le système régional arabe face à la crise de la sécurité arabe après la seconde guerre du Golfe (en arabe), in AL-OUAHDA, Rabat, n°73, octobre 1990 ;

Retour  au débat sur les origines de la guerre froide, in R.M.D.E.D., Faculté de droit, Casablanca, n° 24 , 1991 ;

Les candidats à la puissance en Méditerranée, in R.M.D.E.D., Faculté de droit, Casablanca, n°24, 1991;

La politique de défense du Maroc : Constances et perspectives d’évolution, in Evolution des politiques de défense des pays du Maghreb, la F.M.E.S., Toulon, 1993 ;

Acteurs et institutions d’une coopération inter-régionale : Andalousie et Nord du Maroc, in R.M.D.E.D., Faculté de droit, Casablanca, n°33, 1994;

Les implications diplomatico-stratégiques pour la Méditerranée de la nouvelle politique de défense de l’OTAN, in R.M.D.E.D., Faculté de droit, Casablanca, n°33, 1994 ;

Les défis transnationaux de la sécurité en Méditerranée Occidentale,  in Demain  la  Méditerranée,  F.M.E.S. PUBLISUD, Paris, 1995 ;

L’OTAN et le Sud de la Méditerranée : Les malentendus d’un dialogue, in l’Annuaire de la Méditerranée, G.E.R.M.- PUBLISUD, Paris, 1996 ;

Les nouveaux défis de la sécurité collective et la problématique de la réforme de l’ONU (en arabe), in Un demi-siècle des Nations-Unies, Collection de la Faculté de Droit de Marrakech, n°7, 1997 ;

La rivalité des puissances dans le système international de l’après-guerre froide, in Rapport Annuel sur l’Evolution du Système International, Groupe d’Etudes et de Recherches sur le système International (G.E.R.S.I.), G.E.R.S.I. Publication, Rabat, 1997 ;

L’islamisme à l’épreuve du pouvoir en Turquie : De l’idéologie au réalisme politique, in l’annuaire de la Méditerranée, G.E.R.M-PUBLISUD, Paris, 1997 ;

Guerre et paix dans les Balkans, in l’Annuaire de la Méditerranée, GERM-LE FENNEC, Casablanca, 1999 ;

Etre Ambassadeur auprès du Saint-Siège aujourd’hui (publié en italien et en anglais), in Biblioteca Carita Politica, Editoriale Eco, Rome, 1999 ;

Perspectives d’interprétation pour une réforme du droit de la    famille au Maroc : le professeur Ahmed KHAMLICHI comme modèle (en arabe), in  Les possibilités d’une  herméneutique favorable à une réforme substantielle du droit de la famille, Prologues, n° 4 hors série, 2003, Casablanca ;

Monde musulman, Occident et lutte contre le terrorisme, in  Occident-monde musulman après 11 septembre : réflexions du Nord et du Sud, Prologues, n°24 – 2003, Casablanca ;

L’ONU et la persistance des guerres régionales et locales, in Les guerres locales et régionales et leurs conséquences sur le développement, la civilisation et la paix dans le monde, in Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, session d’automne 2002, Rabat 2002 ;

Perceptions et perspectives des relations entre le Maroc et l’Espagne, in Annuaire de la Méditerranée 2002, G.E.R.M., Rabat ;

Les élections législatives du 27 septembre 2002 au Maroc ; Quelle transition ? ,  in Annuaire de la Méditerranée 2002, G.E.R.M., Rabat ;

 Les grandes problématiques du Partenariat euro-méditerranéen, in Annuaire de la Méditerranée 2005, G.E.R.M, Rabat.

Les constitutions arabes et la Shari’a, in Islamochristiana, n° 32, 2006, PISAI, Rome ;

Les variables externes des transitions démocratiques en Méditerranée : Le cas des pays du Maghreb, in Annuaire de la Méditerranée  2006, GERM,  pp. 61-76.

La Méditerranée occidentale comme un complexe de sécurité : Implications pour la sécurité nationale du Maroc, Annuaire de la Méditerranée 2007, GERM, pp. 55-74.

Le dialogue interreligieux du point de vue des relations internationales : Le cas des relations entre le Vatican et les Etats arabes et musulmans, in Abdelhak Azzouzi (dir.), Figures et valeurs du dialogue des civilisations et des cultures, L’Harmattan, vol. 3, 2008, pp.149-166

Les constitutions arabes et les droits humains universels, in Gianluca Sadun Bordoni (dir.), Diretti del’Uomo e dialogo méditerraneo, Milano, Edizioni Scientifiche Italiane, 2009, pp. 33-50

Les bases géographiques de la politique étrangère du Maroc, in Le Maroc et les mutations  internationales (ouv. collectif), Université Hassan II-Ain Chock, Facultés des Lettres et des Sciences Humaines de Casablanca, Actes n° 22, 2010, pp. 57-84.

Où en est la Théorie des relations internationales aujourd’hui ? in Variations sur le système international, Mélanges offerts en l’honneur du Professeur Mohamed Lamouri, coll. Réforme du Droit et Développement social et économique, n° 3, 2010, pp. 271-336.

Maroc-Vatican : Le choix du dialogue, Rev. Zamane, n° 15, janvier 2012, Rabat, pp. 74-79.

La formation de la politique étrangère du Maroc : Le temps fondateur (1956-1963), in Droit et mutations sociales et politiques au Maroc et au Maghreb, Mélanges offerts en l’honneur du Professeur Hassan Ouazzani Chahdi,  Publisud, 2012.

La politique étrangère de Mohammed VI dix ans après, in Droit et mutations sociales et politique au Maroc et au Maghreb, Mélanges offerts en l’honneur du Professeur Hassan Ouazzani Chahdi,  Publisud, 2012.

Coordination et présentation des Mélanges offerts en l’honneur du Professeur Hassan Ouazzani Chahdi, Droit et Mutations sociales et politiques au Maroc et au Maghreb, Publisud, 2012.

Convergences des politiques juridiques pour un développement commun dans l’espace euro-méditerranéen, Rapport de synthèse  in Actes du Séminaire international organisé à la Faculté de droit  de Casablanca, REMALD, collection Thèmes actuels, n° 81, 2012, pp 265-269 ;

Bouleversements politiques arabes : quelle nouvelle géopolitique en Méditerranée ? in L’Annuaire de la Méditerranée 2010-2011, GERM/Fondation Friedrich Ebert, pp. 11-20 ;

CESE et seconde Chambre au Maroc : Quelle articulation ?, in

L’Annuaire de la Méditerranée 2010-2011, GERM/Fondation Friedrich Ebert, pp.69-76;

Le groupe de Visegrad : quelle leçon pour les pays du Maghreb !?, in L’Annuaire de la Méditerranée 2010-2011, GERM/Fondation Friedrich Ebert, pp. 97-104 ;

Bilatéralisme et multilatéralisme dans les relations de l’OTAN avec les pays du Maghreb, in L’Annuaire de la Méditerranée 2010-2011, GERM/Fondation Friedrich Ebert, pp. 111-126

Plusieurs articles sur des sujets de politique interne ou                 internationale parus dans le journal AL-ITTIHAD ICHTIRAKI notamment, entre 1986 et 1997 ; Plusieurs interview accordées à la presse marocaine (Al Watane, Akhbar al Youm, Le Matin, etc..).

Plusieurs notes de lecture dans la revue PROLOGUES (Bulletin du Livre sur le Maghreb) ;

AUTRES ACTIVITES

Membre du comité exécutif du Groupement d’Etudes et de Recherches sur la Méditerranée (G.E.R.M.) ;

Membre fondateur de l’Association Marocaine de Droit Constitutionnel (A.M.D.C.) ;

Membre fondateur de la Société Marocaine de Droit de l’Environnement (S.O.M.A.D.E.) ;

Directeur de la rédaction de la revue Prologues (Bulletin  du Livre sur le Maghreb) de janvier 2002 à septembre 2003 ;

Membre du comité scientifique et rédacteur en chef de l’Annuaire de la Méditerranée, G.E.R.M.

Membre du comité de rédaction de la Revue  marocaine de droit du développement économique, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Casablanca ;

Membre du comité scientifique de la Revue Prologues – Casablanca ;

Membre de l’Editorial Board de la revue Islamica-Christiano, Institut pontifical pour les études arabo-islamiques (PISAI), Rome ;

Membre de la commission scientifique de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales depuis 2003.

Membre de la commission administrative du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (S.N.E.S.U.P.) du 4ème au 6ème Congrès National.

Participation à plusieurs colloques et séminaires nationaux et  internationaux ;

CONSULTATIONS ET MISSIONS

Consultation au profit du P.N.U.D. et du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération pour une étude sur l’action du système des Nations-Unies au Maroc, par l’intermédiaire du G.E.R.M ;

Consultation au profit de la fondation du Roi Abdul-Aziz Ibn Saoud pour les Etudes islamiques et les sciences humaines (Etude sur l’état des lieux de la Fondation après 5ans d’existence), 1990 ;

Mise en place, en tant que chef de poste, de la première ambassade résidente du Maroc auprès du Saint-Siège (Vatican) à Rome, 1997-2001.

Mission au Nigeria au profit de l’U.S.F.P. et de l’Internationale socialiste pour une enquête sur l’application de la Charia en matière pénale dans certains Etats nigérians musulmans  (novembre 2002).

DISTINCTIONS

Membre honoraire de l’Accademia  Angelica Costantiniana, des Lettres, Arts et Sciences, Rome (novembre 2000) ;

Décoré par le Pape Jean-Paul II de la Grand-Croix de l’Ordre de Pie  IX (octobre 1999).

Les droits de la femme au Maroc – حقوق النساء بالمغرب بين طموحات الكونية و إكراهات الخصوصية

في إطار اللقاءات العلمية الشهرية التي برمجها مركز محمد حسن الوزاني للديمقراطية والتنمية البشرية ، برسم سنة 2016 ـ 2015

. و بمناسبة اليوم العالمي لحقوق المرأة

نظم المركز جلسة علمية، القي خلالها الدكتور عبد الحكيم الشافعي محاضرة تحت عنوان: 

حقوق النساء بالمغرب بين طموحات الكونية و إكراهات الخصوصية

يوم الخميس 24 مارس 2016 في الساعة 16:00

بمقره الكائن بـ 53 زنقة علال بن عبد الله ، الدار البيضاء

.ترأس هذه الجلسة حسن الوزاني الشهدي أستاذ و دكتور في القانون العام بكلية الحقوق ـ عين الشق

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عبد الحكيم الشافعي

الإطار : أستاذ التعليم العالي بكلية العلوم عين الشق

المهمة: نائب العميد مكلف بالبحث العلمي والتعاون والجودة

التخصص الأساسي: الرياضيات والتطبيقات الأساسية

تخصصات أخرى: القانون الدولي  العام

:الشهادات المحصل عليها

دكتوراه الدولة في مجال “التحكم الأمثل  في الأنظمة الموزعة”

الماستر في القانون الدولي العام

باحث بمركز الدكتوراه بكلية العلوم القانونية والاقتصادية والاجتماعية بالبيضاء

 :الأنشطة الرئيسية

ناشط حقوقي

رئيس مركز التربية على المواطنة والتنمية البشرية

عضو في مكتب رئاسة الفضاء الجمعوي

عضو في العديد من الشبكات الوطنية والدولية  المهتمة بقضايا التنمية الديمقراطية وحقوق الإنسان

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حسن الوزاني الشهدي :

نائب رئيس مركز محمد حسن الوزاني للدموقراطية و التنمية البشرية.

أستاذ و دكتور في القانون العام بكلية الحقوق ـ عين الشق ، جامعة الحسن الثاني ـ الدار البيضاء.

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Abdellah Chérif Ouazzani

 : عبـد الله شريف وزاني شاهدي

استاذ و باحث و دكتور في الدراسات الإسلامية بجامعة محمد الخامس بالرباط

الأنشطة المهنية 
أستاذ زائر بشعبة الدراسات الإسلامية/ بكلية الآداب و العلوم الإنسانية جامعة الشيخ شعيب الدكالي بمدينة الجديدة
أستاذ بمدرسة المهندسين سوب مير بالدار البيضاء، مادة التواصل والاستشهار
معد ومقدم برنامج “الإسلام وقضايا العصر” على القناة التلفزية المغربية الثانية من 2005 الى اليوم

الانشطة العلمية
 رئيس مؤسسة مولاي إدريس للدراسات الشرعية والتاريخية

رئيس رابطة مجمع الصلاح

 نائب رئيس جمعية هواة الموسيقى الاندلسية بالمغرب

أهم المؤلفات
الزاوية الوزانية بفاس أعلامها وخصائصها في جزء واحد 2004
“سيراج الغيوب في أعمال القلوب” لعبد الكبير عليوات تحقيق و دراسة 2009
“التحفة القادرية في مناقب مولاي عبد الله الشريف ورجال الشاذلية” لمحمد القادري تحقيق وتقديم 2011

لماذا نفرح بالمصطفى صلى الله عليه وسلم“، كتاب جماعي ساهم فيه الدكاترة: عبد الله الشريف الوزاني، حمزة الكتاني، عدنان زهار، عبد الإله بن عرفة، محمد التهامي الحراق،  منشورات رابطة مجمع الصلاح بالمغرب، الرباط 2013

 Le prophète de l’Islam , le modèle  كتاب حول حياة رسول الإسلام بالفرنسية 2013

Ce qu’il faut savoir du Coran كتاب حول علوم القران بالفرنسية 2014

المشاريع قيد الإنجاز
تحقيق كتاب الدر النفيس في مناقب مولانا ادريس للحلبي

 إعداد كتاب الإسلام وقضايا العصر مقتبس من مواضيع حلقات البرنامح التلفزي الذي يحمل نفس العنوان

المشاركات في الصحافة الوطنية والدولية

مشاركات عديدة في الصحافة الوطنية والدولية عبارة عن حوارات تلفزية واداعية وكتابات في الصحف والمواقع الالكترونية

مؤتمرات وندوات علمية وطنية ودولية

المشاركة في عدة مؤتمرات وطنية ودولية في كل من : المغرب، الجزائر، تونس، مصر، السنغال، العربية السعودية، إسبانيا، فرنسا، سويسرا، مالي، ألمانيا، بلجيكا، الإمارات العربية المتحدة، الولايات المتحدة الأمريكية، باكستان، السودان

 

La fête du trône

*Cliquez sur les textes en Jaune pour consulter les liens des documents concernés.

 

 

La fête du trône dans sa forme originale a été initiée par Mohamed Hassan Ouazzani en 1933, dans son journal “l’Action du Peuple”, en appelant à faire du jour de l’intronisation du sultan, une fête nationale, populaire et officielle de la nation et de l’État marocains.
La fonction de cette fête, telle qu’elle a été voulue par les nationalistes a initialement été de symboliser et célébrer la nation marocaine.


Dans le 3ème volume de ses mémoires “Hayat wa Jihad”, Mohamed Hassan Ouazzani décrit en détails l’organisation de la première célébration de la fête du trône, le 18 novembre 1933, commémorant l’arrivée sur le trône du sultan Mohamed Ben Youssef, le 18 novembre 1927.
Mohamed Hassan Ouazzani y relate l’initiative qu’il a prise avec quelques autres militants nationalistes d’un appel au peuple marocain pour marquer cet événement, appel publié dans le n°12 du 20 octobre 1933 de l’Action du Peuple dont il est directeur-rédacteur en chef, et repris par plusieurs appels dans tout le pays. L’objectif consistait à établir une solidarité entre le jeune sultan qu’il fallait « sortir de sa cage » et le peuple marocain asservi par le Protectorat. L’appel demande au sultan « la grâce des nationalistes prisonniers ». Une année plus tard, à l’approche de la deuxième célébration, un décret viziriel officialise la Fête du Trône.

Le 3ème volume en question (ainsi que tous les mémoires de Mohamed Hassan Ouazzani ) est consultable sur ce site parmi les Oeuvres de Mohamed Hassan Ouazzani.

La fête du trône_Mémoires-Tome 3

Le n° 12 de “L’action du Peuple”

dans lequel Mohamed Hassan Ouazzani lance un appel à ses compatriotes pour célébrer la fête du trône (18 novembre 1933) :

Fête du trône


Zamane

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L’invention de la Fête du trône

Les différentes dynasties  marocaines ont conçu  leur règne sur une assise politico-religieuse. Une démarche assurant naturellement une légitimité à leur pouvoir et affirmant leur puissance. Ce complexe rituel de la monarchie marocaine atteint son paroxysme sous Ahmed El Mansour (1578-1603), créateur du Makhzen. Mais le plus important à l’époque contemporaine reste sans doute la Fête du trône (Aïd el-aârch), célébrée en grande pompe pour commémorer l’accès du roi au pouvoir. Cette fête est perçue par la majorité de la population et des élites comme un rituel qui se perpé-tue depuis la nuit des temps. Mais la réalité historique est pour le moins différente. De création récente –1933, la Fête du trône s’inscrit dans ce que les historiens appellent l’invention de la tradition, c’est-à-dire la mise en place d’un ensemble de pratiques rituelles pour créer une continuité fictive avec le passé et inculquer des normes de comportement à la population au nom de la tradition. Les promoteurs des traditions inventées choisissent des références et des symboles anciens pour répondre à des préoccupations de leur temps. Sous sa forme actuelle, ce rituel a été créé de toute pièce par Hassan II (1961-1999) pour affirmer la centralité et la suprématie de la monarchie. Il a été ainsi détourné de sa fonction initiale, telle qu’elle a été voulue par les nationalistes : symboliser et célébrer la nation marocaine.

De l’Accession day à la Fête du trône
Ce n’est qu’une vingtaine d’années après le Traité de Fès en 1912 qu’une jeune élite nationaliste émerge dans les principaux centres urbains du pays, notamment Rabat, Salé, Tétouan et Fès. Influencés par les idées européennes sur la nation et le nationalisme, ils pensent le Maroc comme une unité géographique, politique et culturelle : un État-nation. C’est la première fois qu’apparaît une identité intermédiaire entre l’appartenance locale (tribu, localité, région, etc.) et l’appartenance globale (l’islam). Mais tout restait à faire. Il fallait en effet créer ou adopter un certain nombre de concepts, de symboles et d’images pour renforcer ce projet et pouvoir mobiliser la population autour de lui, notamment après les événements qui ont suivi la promulgation du Dahir du 16 mai 1930. Pour des raisons obscures, les jeunes nationalistes ont décidé de centrer la construction idéelle et idéale de la nouvelle nation non sur le folklore, la langue, le caractère ethnique, les valeurs ou l’histoire mais sur la personne du sultan. Ils voulaient probablement déclencher une mobilisation collective qui ne soit pas trop en rupture avec les structures traditionnelles pour ne pas éveiller les soupçons de la Résidence générale, du Makhzen et d’une partie de la population. Ils désiraient également profiter du capital symbolique de l’institution sultanienne pour faire passer leurs messages plus facilement. Mais rien n’est sûr car cette période de balbutiements est caractérisée par beaucoup d’improvisation en raison du niveau intellectuel modeste de la plupart des jeunes nationalistes et de leur inexpérience. Il reste que ces derniers ont choisi de mobiliser la population autour de la figure sultanienne et non autour d’une idéologie plus ou moins élaborée et un projet politique clair.

Attirer la sympathie populaire
Pour catalyser l’imaginaire du plus grand nombre de manière rapide, les jeunes nationalistes, notamment les équipes de la revue Al-Maghrib et du journal L’Action du peuple, décident de célébrer l’accession au pouvoir de Mohammed V (1927-1961), considéré comme le symbole de la souveraineté et de l’unité nationale. Une occasion en or pour rassembler la population autour de sentiments et d’aspirations communes et propager les « idées » nationalistes sans inquiéter les autorités. Cela a été le cas en Égypte, source d’inspiration inépuisable pour les nationalistes marocains, où le parti al-Wafd profitait des célébrations annuelles de l’Aïd al-joulous (Fête du trône en Egypte) instauré en 1923 pour organiser des manifestations publiques exaltant le sentiment national et dénonçant l’occupation. Cependant cette fête est d’origine européenne et plus précisément britannique. Elle a été célébrée pour la première fois au XVIe siècle sous le nom d’Accession Day avant d’être adoptée par la plupart des autres monarchies du monde en l’adaptant peu ou prou aux différents contextes locaux.

En juillet 1933, le nationaliste marocain Mohammed Hassar publie anonymement un article dans la revue Al-Maghrib, publié à Rabat par l’Algérien Missa, intitulé Notre gouvernement et les fêtes musulmanes dans lequel il demande timidement aux autorités françaises de faire du 18 novembre, jour de l’intronisation du sultan, une fête nationale. Quelques mois plus tard, c’est L’Action du peuple, dirigée par Mohammed Hassan Ouazzani, qui prend le relais. Entre septembre et novembre 1933, le journal publie plusieurs articles appelant à faire de ce jour « une fête nationale, populaire et officielle de la nation et de l’État marocains ». Il propose la création de comités d’organisation dans chaque ville et la mise en place d’un fonds de bienfaisance auquel contribuera l’ensemble de la nation. Le journal nationaliste suggère également aux organisateurs d’embellir les rues, de chanter l’hymne sultanien, d’organiser des meetings où l’on prononcera des discours et récitera des poèmes, et d’envoyer des télégrammes de félicitations au sultan. Par ailleurs, pour rassurer les plus conservateurs, L’Action du peuple publie une fatwa du alim Abd El-Hafid El-Fassi qui affirme que ce rituel et tout ce qui l’accompagne ne sont pas des innovations blâmables aux yeux de l’Islam.

Les autorités françaises suivent cette dynamique de très près. Elles ont en effet peur des conséquences politiques que pourrait avoir cette entreprise de mobilisation collective. Elles ont essayé d’entraver, voire d’interdire son organisation. Mais devant l’enthousiasme des jeunes et l’acquiescement des notables, elles finissent par céder. La première célébration de la Fête du trône, dont le nom n’était pas encore bien précis (Fête de l’accession, Fête du sultan, Fête nationale, etc.) a eu lieu à Rabat, Salé, Marrakech et Fès. Plusieurs rues des médinas ont été décorées pour l’occasion, les gens se sont réunis dans les cafés ou maisons de notables pour écouter de la musique, des poèmes et des discours tout en sirotant du thé et dégustant des gâteaux traditionnels. Les réunions se terminaient majoritairement par des invocations pour le Maroc et des vivats au sultan à l’exception de Salé qui a organisé, en plus, un feu d’artifice. Enfin, les jeunes et les notables ont profité de l’occasion pour envoyer des télégrammes de félicitation à Mohammed V.

Bien qu’elle soit restée relativement limitée, la première Fête du trône est une véritable réussite. Elle a en effet attiré la sympathie populaire et acculé l’autorité tutélaire. Cela pousse les nationalistes à voir plus grand l’année suivante. Les préparatifs commencent des mois à l’avance. À cet effet, plusieurs comités d’organisation voient le jour dans les différentes régions de l’Empire chérifien, notamment dans la zone espagnole et des brochures contenant des poèmes et des chants nationalistes sont distribuées aux écoliers et aux jeunes. Des journaux et des revues publient des numéros spéciaux consacrés à l’événement. L’engouement populaire oblige l’autorité tutélaire à agir. Pour reprendre les choses en main, la Résidence générale décide d’officialiserla Fête du trône pour couper l’herbe sous les pieds des nationalistes en voulant faire de ce jour une célébration étatique et non populaire. Le 31 octobre 1934, le vizir El Mokri promulgue un décret dont le premier article stipule qu’« à partir de la présente année, le 18 novembre, anniversaire de l’accession de S.M. le Sultan au Trône de ses ancêtres, sera consacré à la commémoration de cet événement ». Celui-ci aura pour nom Aïd el-tidhkar (l’anniversaire de commémoration). La dénomination Aïd el-aârch ne s’imposera que par la suite. Le reste des articles du décret décrivent avec une certaine précision le rituel qu’il faut observer durant cette journée : chaque pacha doit embellir sa ville ; des groupes de musique doivent jouer dans les souks ; il faudra octroyer des dons aux associations caritatives ; les fonctionnaires bénéficieront d’un jour de congé ; les notables de la ville où se trouvent le sultan devront se rendre au palais pour lui présenter leurs voeux. Par contre, il est strictement interdit de prononcer des discours en public ou d’organiser des cortèges. Il va sans dire que cette dernière partie des directives a été de loin la moins respectée par les nationalistes par la suite. Par ailleurs, il est intéressant de noter que ce rituel ne comporte presque aucun élément traditionnel. Tout est inspiré des usages européens à travers le modèle égyptien.

Le détournement autoritaire
Ainsi, la Fête du trône s’impose très rapidement comme une fête nationale qui exprime haut et fort la naissance de la nation marocaine. C’est la première fois qu’un sentiment, que l’on peut appeler « marocanité », émerge et fait de cette fête un moment privilégié de mobilisation populaire contre la puissance coloniale même après l’exil du sultan et l’interdiction de sa célébration le 5 septembre 1953.

Après l’Indépendance, la figure du roi prend beaucoup d’importance jusqu’à éclipser celle de la nation. Le premier « amalgame » symbolique est la confusion délibérée entre la Fête du trône et la Fête de l’Indépendance, célébrées toutes les deux le 18 novembre alors que la date de la fin réelle de l’occupation est le 2 mars. La tendance s’accélère après l’arrivée au pouvoir de Hassan II pour des raisons subjectives et objectives. En effet, l’apparition d’un mouvement de contestation « moderniste » pousse le roi à « traditionnaliser » à nouveau l’institution monarchique et ses outils de légitimation pour se rapprocher des élites traditionnelles. Il faut ajouter à cela la personnalité du monarque qui aspirait à reproduire le modèle absolutiste français. Ce changement de cap devait s’exprimer rituellement, notamment à travers le détournement de la Fête du trône. D’un rituel de consensus, cette célébration se transforme progressivement en un rituel d’affrontement où le roi cherche à exprimer symboliquement sa centralité et son hyper puissance. En d’autres termes, le 3 mars – date d’accession au pourvoir d’Hassan II – devient un moment d’autocélébration monarchique. Petit à petit, sa signification originelle s’évanouit de la mémoire collective.

Rituel étatique et issue du Palais, la Fête du trône conçue par et pour Hassan II est composée de plusieurs cérémonies d’origines musulmanes et européennes dont l’objectif est de délivrer des messages politiques et exprimer les hiérarchies sociopolitiques. Si la cérémonie d’allégeance est la plus célèbre et la plus spectaculaire, il ne faut pas omettre l’importance symbolique du discours royal, de la cérémonie de prestation de serment par les officiers, nouveaux lauréats des différentes écoles militaires et paramilitaires et de la cérémonie de remise de décorations à des personnalités locales et internationales. Par ailleurs, on assiste durant ces autocélébrations à des flux de dons matériels et immatériels (la grâce royale par exemple) dans un souci apparent, mais sans doute inconscient, de concurrencer les fêtes religieuses qui restent très populaires. Les médias officiels et officieux quant à eux ne ménagent aucun effort pour dresser un tableau radieux de l’ère royale. Le discours royal suit généralement un canevas bien précis : rappel de l’unité entre la monarchie et le peuple, le combat de Mohammed V et Hassan II pour libérer et unifier le pays ; passage en revue des réalisations de l’année ; présentation des principaux chantiers politiques, économiques et sociaux ; directives générales au gouvernement pour améliorer la vie des sujets ; précision des règles du jeu politique national si cela est nécessaire. En somme, le monarque donne à voir qu’il est seul à contrôler le temps politique au Maroc.

Une entité transcendante
En bon autocrate, le monarque sait se servir des récompenses publiques pour circonvenir ou neutraliser certaines « élites ». Cette pratique s’inspire de l’oeuvre de Napoléon Bonaparte qui a créé la légion d’honneur pour coopter et amadouer les élites françaises. Durant une cérémonie pompeuse, le roi remet des décorations de différents ordres à des artistes, intellectuels, politiciens, religieux, etc. Mais les critères de sélection et les motifs d’attribution sont loin d’être clairs. Dans les systèmes autoritaires, le chef essaie toujours de montrer qu’il dispose du soutien indéfectible des forces militaires et paramilitaires en tant qu’outil de domination par excellence.

Cela se traduit rituellement au Maroc par l’organisation d’une cérémonie à l’occasion de la Fête du trône durant laquelle les nouveaux lauréats des différentes écoles de l’armée prêtent serment de fidélité directement au monarque. Le message est clair : les troupes ont un seul et unique chef. Par ailleurs, les officiers supérieurs respectent, eux, un protocole rigide en présence du roi, notamment après les tentatives de coup d’État de 1971 et 1972. Ils doivent montrer encore plus que les autres dignitaires une soumission absolue durant les manifestations publiques, dont la Fête du trône.

Cela dit, la cérémonie d’allégeance est sans aucun doute le clou du spectacle. Inspirée intégralement de la cérémonie de renouvellement du serment de fidélité mise en place par le sultan Ahmed El Mansour au XVIe siècle, elle confronte le monarque à ceux qu’il considère comme ses serviteurs les plus fidèles : les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. Toutes les autres composantes de l’élite sont de simples spectateurs. Tout dans cette cérémonie magnifiée tend à montrer une nouvelle fois la figure du roi comme une entité transcendante, à la fois au centre et au-dessus de l’espace social marocain.

En effet, les habits d’apparat, les insignes du pouvoir et la musique solennelle qui accompagnent le cortège royal tendent à prouver qu’il est le porteur de l’histoire sacrée de la cité musulmane et le garant de sa continuité et de sa stabilité. Les costumes traditionnels blancs et identiques que portent les dignitaires de l’Intérieur démontrent que dans ce laps de temps « sacré » les hiérarchies et les différences s’effacent pour révéler au grand jour un corps uni et homogène derrière et autour de son chef.

La liturgie politique proprement dite démarre quand le cortège commence à franchir les groupes de dignitaires rassemblés par région. Alors qu’un mkhazni scande des formules patriarcales exprimant la bénédiction et la satisfaction du souverain, les dignitaires lui souhaitent longue vie tout en se prosternant religieusement à plusieurs reprises. Le déploiement de la grâce du souverain – au sens de baraka et de niaâma – pôle autour duquel tout tourne dans le Royaume, nécessite en effet une obéissance et une soumission absolues de ses affidés. Une analogie frappante avec certains rituels religieux qui animent encore aujourd’hui les arcanes du pouvoir au Maroc.

Source : Zamane

L’apport des documents diplomatiques dans la compréhension des relations internationales

Affiche_10-02-2016

Dans le cadre de son 2ème cycle de conférences mensuelles,

le Centre Mohamed Hassan Ouazzani pour la Démocratie et le Développement Humain a organisé sa 6ème conférence au titre de l’année 2015/2016, mercredi 10 février 2015 à 16h.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités de formation et de coopération académiques et scientifiques de notre Centre et a porté sur le thème :

« L’apport des documents diplomatiques à la compréhension des relations internationales – Exemple de la publication suisse »

Elle a été animée par Pr. Antoine Fleury et présidée et modérée par Pr. Hassan Ouazzani-Chahdi.

Président de séance :

Hassan Ouzzani-Chahdi est Vice-Président du CMHO. Il est actuellement professeur honoraire de Droit Public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Université Hassan II Aïn Chok de Casablanca… lire la suite.

Conférencier :

Antoine Fleury est professeur émérite de l’Université de Genève où il a enseigné  l’histoire des relations internationales et de l’intégration européenne. Ses recherches et ses publications portent sur l’histoire des relations internationales au XXe siècle, notamment sous l’angle de la coopération que ce soit dans l’entre-deux-guerres ou après la deuxième guerre mondiale… lire la suite.

Quelques exemples de documents diplomatiques suisses au sujet du Maroc, donnés par Pr. Antoine Fleury durant sa communication.

Pour plus d’exemples, aller sur le site des documents diplomatiques suisses sur dodis.ch

Rapport datant du 11 décembre 1956

Tour d’horizon des opinions de différents membres du Gouvernement marocain ainsi que des représentants diplomatiques de divers pays sur la situation marocaine.

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Rapport politique sur l’évolution du statut du Maroc datant du 18 avril 1956

Entretien du Ministre de Suisse à Paris, P.-A. von Salis, avec A. Savary, Secrétaire d’Etat français. Le Maroc tendrait à être un Etat arabe, mais, aussi, occidental et atlantique, dans les intentions des dirigeants actuels.

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Abdelhamid Hsain

 : عبد الحميد احساين

أستاذ التعليم العالمي بكلية الآداب والعلوم الإنسانية، المحمدية سابقا

.حاليا: مستشار في التاريخ المرئي

مسارات البحث  ومجالات الاهتمام

الشهادات الجامعية

(2005  دكتوراه الدولة في التاريخ، (كلية الآداب ، الرباط  –

عنوان الأطروحة : الإدارة المركزية الفرنسية بالمغرب بين سنتي 1912 و1939

1987  ديبلوم الدراسات العليا في التاريخ. كلية الآداب بالرباط  –

عنوان البحث :أصول سياسة فرنسا البربرية بالمغرب إلى غاية سنة 1930

1984  ديبلوم الدراسات الجامعية العليا –

1972  الإجازة في التاريخ .وديبلوم التخرج من المدرسة العليا للأساتذة –

المشاركة في الهيئات العلمية التالية

الجمعية المغربية للبحث التاريخي.(أمين مال الجمعية منذ سنة 1991)ـ كلية الآداب ،الرباط –

{مؤسسة تامسنا للدراسات والأبحاث والنشر (لجنة الشاوية سابقا ) {عضو مؤسس –

مجموعة البحث حول الذاكرة والتاريخ، كلية الآداب عين الشق 2005 –

مختبر الأركيولوجيا والتراث الثقافي الساحلي 2005 –

مجالات الاهتمام

  • قضايا التراث والإصلاح .

القضايا الحضرية والجهوية.

المسألة الأمازيغية.

تاريخ المؤسسات والنخب .

الصورة والتوثيق السمعي -البصري.

قضايا وأسئلة التاريخ الراهن.

 المقالات  المنشورة منذ سنة 2008

 الملك محمد الخامس والإصلاح ، موسوعة الحركة الوطنية والمقاومة وجيش التحرير بالمغرب (المندوبية السامية لقدماء المقاومين….)الجزء الثاني، المجلد 1 (أعلام العائلة المالكة والحركة الإصلاحية)، منشورات عكاظ، الرباط، 2008، ص77-84

 الحاج بن الحاج،  موسوعة الحركة الوطنية والمقاومة وجيش التحرير بالمغرب (المندوبية السامية لقدماء المقاومين….) الجزء 2 المجلد 2، أعلام المقاومة المسلحة الأولى، منشورات عكاظ، الرباط، 2008،  ص327-328.

 -المخزن في فترة الحماية: الهياكل والأدوار، مجلة أمل.التاريخ- الثقافة-المجتمع ، السنة الخامسة عشرة 2008،  العدد 33،(عنوانه: نظيمة المخزن من خلال بعض أدوارها عبر التاريخ)، ص5-15.

 السلطان محمد الخامس في مواجهة الاستعمار من أزمة 1944 إلى مؤامرة غشت 1953، مجلة دعوة الحق تصدرها وزارة الأوقاف والشؤون الإسلامية بالمملكة المغربية، السنة 52، العدد 394، شعبان 1430/2009م

 السلطة والتدبير الحضري بالدار البيضاء بين سنتي 1856-1914، ندوة الدار البيضاء في مائة سنة (1907-2007 )، تنسيق د. محمد الفلاح العلوي (منشورات مختبر الدراسات والأبحاث حول الشاوية-المجال والإنسان ، كلية الآداب والعلوم الإنسانية الدار البيضاء بنمسيك،2010،  ص53-62.

 الاستعمار الإسباني بالمنطقة الشمالية بين سنتي 1920 و1940: تصورات ورؤى مستقاة من تقارير فرنسية، ندوة المغرب وإسبانيا بين التقارب والتباعد، مجموعة البحث: المغرب وإسبانيا: التاريخ والعلاقات المشتركة، كلية الآداب والعلوم الإنسانية، مراكش ، 17-4-2008.، العدد 15 من مجلة الذاكرة الوطنيةن المندوبية السامية للمقاومة، 1910.

 سيدي محمد بن يوسف من خلال تقارير فرنسية(1934-1937)، ندوة محمد الخامس في الكتابات الوطنية والأجنبية، الاثنين 20 فبراير 2006 بالمركب الثقافي البلدي الحرية-فاس ، من تنظيم المدوبية السامية للمقاومة وكلية الآداب ..ظهر المهراز، العدد …من مجلة الذاكرة الوطنية، المندوبية السامية للمقاومة، 1910….

 قراءة في كتاب “مدينة الرباط في القرن 19 لعبد العزيز الخمليشي، مجلة أمل، العدد 41/2013 ص 111-119

– النخبة المغربية بين الأمس واليوم، مساهمة في يوم دراسي تحت عنوان: خمسون سنة من الاستقلال. أية حصيلة؟، منتدى طلبة التاريخ، كلية الآداب والعلوم الإنسانية، بتاريخ 25 أبريل 2006.

Othmane Mansouri

Othmane Mansouri est historien, titulaire d’un DESS en histoire du commerce au Maroc et d’un doctorat d’Etat sur les relations luso-marocaines postérieures à l’accord de paix, entre 1790 et 1844.

Retraité de l’enseignement, Président de l’Association Marocaine pour la Recherche Historique (AMRH), il se consacre aujourd’hui à la recherche en histoire du Maroc et des relations luso-marocaines.